Le 11ème billet d’humeur d’Aristote, 2015-04-26

Publié le par Aristote

Le 11ème billet d’humeur d’Aristote, 2015-04-26

«Vote du budget à Fondettes : inconscience ou irresponsabilité?»

La règle d’or de la gestion budgétaire est simple : tout ce qui est dépensé inutilement en fonctionnement est perdu pour l’investissement ! La maîtrise des charges de fonctionnement ne s’impose-t-elle pas à tous les gestionnaires, chargés de famille ou d’une commune ?

Réduire les charges générales est le plus facile mais d’une efficacité limitée. La réduction de 1.2% cette année ne représente que 28 424€ d’économie. Contenir les charges de gestion est plus difficile car elles concernent surtout les subventions aux associations, dont les trois principales ont pratiquement une mission de service public.

Il ne reste donc au gestionnaire que la maîtrise de la masse salariale. Sa réduction nécessite de la volonté et du temps mais son impact est important et surtout durable. Cette règle est d’ailleurs valable dans les deux sens. L’augmentation de 343 818€ en 2014 et 90 000€ en 2015 se répercutera chaque année, tant qu’aucune mesure inverse ne sera prise.

La conséquence immédiate est la baisse de l’autofinancement brut, solde disponible entre les recettes et les dépenses totales de fonctionnement. Pour compenser cette perte de 730 000€ en deux ans, est-il raisonnable d’abuser de l’emprunt, 2 378 000€ en 2015 soit 42% de l’investissement, et d’augmenter ainsi fortement l’endettement ?

Si la moitié est destinée à la construction du nouveau Centre Technique Municipal, que dire des projets somptueux ou non prioritaires comme les 200 000€ d’embellissement du centre bourg, les 200 000€ d’étude pour une halle couverte de 1200m² ou encore les 183 000€ d’un nouveau système informatique ? On peut tenir ses promesses électorales sans excès !

Les effets pervers ne tarderont pas à se faire sentir. L’étranglement financier se traduira par l’arrêt des investissements dont l’unique remède n’est-il pas la potion amère de l’augmentation des impôts ?

Fondettoises et Fondettois, comment avons-nous pu faire confiance à quelqu’un qui n’avait jamais exercé de responsabilités, ni même jamais géré un budget familial ? N’y avait-il pas d’autres candidats ou est-ce l’étiquette qui nous avait caché l’inconscience et l’irresponsabilité d’un bébé politicien ?

A très bientôt, fondettoisement vôtre.

Aristote

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